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22/04/2008

Décembre 1958. Hiver Atlantique Nord

Hormis New-York, je ne garde pas de grands souvenirs, sinon du gigantisme américain décrit maintes et maintes fois - beaucoup mieux que moi - des escales sur la côte Est des Etats-Unis...

A New-York, le Daloa était amarré au fin fond de Brooklyn. Un matin, je présentais au chef docker quelques QSL de W2 en lui demandant de m'indiquer les stations les plus proches. Nanti du renseignement, je partais en taxi pour une course qui m'apparut interminable. Une quarantaine de kilomètres... Je n'ai rien regretté car la réception chez W2RA fut excellente. Jugeant mon anglais et son français par trop "réduits", il s'assura le concours d'une interprète qui resta plus de deux heures au fil pour assurer le bon déroulement du QSO !
La station était classique (kilowatt et antenne Yagi 3 éléments sur 20m) mais son téléviseur attira mon attention. Il ne permettait pas moins que la réception de 11 programmes dont deux en couleurs... Nous sommes en décembre 1958.
Au moment où j'écris ces lignes, je ne peux m'empêcher de repenser à l'arrivée (à grand fracas) de la couleur en France... en octobre 1967...

A Charleston (Caroline du Sud) je fus invité à visiter la station d'un navire japonais. Téléphonie ondes courtes, radiotéléimprimeurs, circuit de télévision interne... et bien entendu tous les équipements en double ! A la mer, trop fort n'a jamais manqué !
Au risque de passer pour un mal élevé, je n'ai pas proposé la visite de mon shack...
Pourtant nous n'étions pas si mal lotis. Les cargos d'une compagnie reliant l'Europe à l'Amérique du Sud n'étaient même pas équipés d'une station ondes courtes CW. Ecouler leur trafic au beau milieu de l'Atlantique sur 500 kHz étant impensable, les opérateurs avaient recours aux QSP (retransmissions gratuites) des copains compatissants. Pourtant un jour, et à juste raison, le Pacha m'a fait observer que si les aider était louable, cela ne contribuait pas à faire évoluer leur équipement...

24 Décembre. A New-York depuis 5 jours. Nous appareillons en fin d'après-midi pour Dakar. Un bateau à quai, à ne rien faire, le jour de Noël, coûte cher. Nous ne sommes pas en croisière...
La météo ne s'est pas trompée... C'est l'une des plus grosses tempêtes que j'ai subies, des creux de 15 mètres (un immeuble de 5 étages pour fixer les idées) ... Malade (comme le chien d'ailleurs) il faut néanmoins assurer le travail comme les autres.
Ce soir-là le Chef annoncera que la dinde a, comme nous, été malmenée et a fini dans la sciure près de la machine à éplucher les patates... Une omelette (j'adore) assurera l'intérim ! C'est Noël non ? On rigole, on s'amuse ...


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A la passerelle cet appareil (inclinomètre) gradué de 0 à 45° ( après ce n'est plus nécessaire !) donne la valeur de la gîte du bateau. On m'affirma qu'il avait plusieurs fois "tutoyé" les 40°...

La nuit se passera cramponné au fauteuil à l'écoute du 500 kHz. Quatre ou cinq bateaux en détresse, dont un pétrolier de 200 mètres de long qui s'est cassé en deux près du Cap Cod.
Durant plusieurs jours les choses habituellement inertes ont changé de place, volé... à vive allure ! Tout ce qui n'était pas solidement "amarré" a choisi la liberté... Des plaques de tôle de 10 x 10 m ont cisaillé "comme dans du beurre" des piliers de cale (épontilles) et, plus grave encore, un fût de 100 litres d'huile est passé sur la jambe du Bosco (chef des matelots) ...

Et puis ça s'est calmé... Il ne pouvait en être autrement. Le bateau sinistré a poursuivi sa route.

14/04/2008

L'Amateur est un gentleman...

Il m'arrive quelquefois de retrouver mes propos in extenso sur un site... Que ce soit bien clair : Je n'ai jamais rien demandé et, pire, on n'a jamais eu l'élégance de me demander l'autorisation.
Si certains ont cru bon de rajouter sur leur site un lien vers mon blog, ils l'ont fait de leur plein gré, sans aucune sollicitation de ma part. Je les en remercie.

Que ce soit clair et dit une fois pour toutes.
L'Amateur est un gentleman.... Enfin pas toujours...

Pour terminer sur une note plus agréable (encore que !), voici une photo prise par un ami le 12 mars. Les vents soufflaient à 150 km/h à la pointe de Bretagne.

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C'est dans ces moments là que je ne regrette pas d'avoir seulement une modeste antenne Lévy et non une Yagi 5 éléments grand espacement sur 20 m !

12/04/2008

Idées reçues et... tenaces

Les glaçons étant épuisés, les amuse-gueules aussi, nous avons fait mouvement vers la table pour honorer quelques fruits de mer... Je ne me souviens plus qui a ramené la conversation sur la rigueur de l'informatique (allusion non voilée à mon récent billet).
Durant cet aimable échange de vues il m'a fallu couper les ailes à deux canards que je croyais morts depuis longtemps. Que nenni !
Les noms propres n'ont pas d'orthographe ... Ben voyons, alors allons-y et profitons-en. Je sors 500 ouattes avec un enper...
Le second canard qu'il a fallu abattre concernait les lettres capitales qui n'ont pas besoin d'accent... Il suffit pourtant d'ouvrir le premier dico venu pour être persuadé du contraire. Et si vous souhaitez combler les lacunes de votre clavier "azerty", allez sur ce site. Vous pourrez même mettre un e dans l'o si vous le souhaitez. Merci à Denis Liégeois pour son aide. Rassurez-vous cet utilitaire ne "pèse" que 50 ko !

Quant à la précision orthographique, elle est - elle aussi - fort importante... Prenez le mot pecheur, écrit comme cela il ne veut rien dire, rajoutez un accent aigu et il décrit ce que nous sommes tous plus ou moins. Parez-le d'un accent circonflexe et notre homme devient chasseur de poissons ! Il n'est d'ailleurs pas interdit d'être un pécheur pêcheur, ce n'est pas incompatible !

Comme nous étions entre amis, je me suis laissé aller à une confidence. Il y a peu, un matin, un titre de journal accrocha mon regard : AUGMENTATION DES RETRAITES. La journée commençait bien. Hypothéquant l'avenir et remettant à plus tard l'achat d'un filtre CW (indispensable) pour le FT857, j'invitai le soir même Douce Moitié dans un petit resto local. Sympa...
Le lendemain, le journal traînant toujours, j'ai lu l'article. Hélas j'ai vite compris qu'il ne s'agissait pas de l'augmentation des RETRAITES mais, vous l'aviez deviné, du nombre de RETRAITÉS...

Un tout petit accent m'avait coûté pas loin de 100 euros. Cher pour la moitié d'un accent circonflexe !
"Tu vois, a conclu un F6 taquin en regardant YL, les fautes d'orthographe ont quelquefois du bon ! "
Non, je ne regrette rien.... Méfiez-vous quand même !