Ici-F9OE

"Tu aurais quand même pu consacrer quelques lignes à Spoutnik ! Tu as dû vivre cela vu ton âge..."
Quelle délicatesse ! Enfin, on pardonne tout aux amis, surtout quand ils ont presque le même âge !

J'avais 20 ans, radio sur un remorqueur de haute mer, amarré sous le pont de Recouvrance à Brest, attendant qu'un bateau en difficulté se signale... Bien sûr que j'ai vécu ce grand moment. A bord, pas vraiment du matériel moderne mais un récepteur (à super réaction, eh oui) qui couvrait de quelques kilohertz à 40 MHz. Bien loin du DSP et des filtres mécaniques mais suffisant pour capter Spoutnik sur 20 MHz.

Tout alla très vite puisqu'en 1961, seulement quatre ans après, OSCAR 1 premier satellite radioamateur, construit par et pour les OM, lançait ses HI sur la bande 2 mètres, signaux suivis par des milliers de radioamateurs...
"Les informations envoyées de par le monde sont largement équivalentes aux contrôles, certes généralement plus précis, des trop peu nombreuses stations professionnelles" écrivait à l'époque un spécialiste de l'espace.

C'est l'occasion pour moi de remercier une fois encore ceux qui ont oeuvré pour commémorer en 1997 les 40 ans de Spoutnik. Cette réplique fut lancée, ou plutôt déposée à la main depuis le navette spatiale. Que de bons moments ces OM nous ont offerts ! Pour les revivre allez sur le site AMSAT-France et plus spécialement à cette adresse:
http://www.amsat-france.org/spipamsat/article.php3?id_article=59

Et que penser d'Oscar 7 (AO7), ce farceur, lancé en novembre 1974, opérationnel pendant 6 ans, puis considéré comme mort et qui ressuscita en 2002 après 20 années de silence !

Un grand merci également à notre regretté ami F8SH qui initia une chronique de l'espace dans Radio-REF, mais aussi à ses successeurs, F1OK, F1MOJ (j'en oublie, qu'ils me pardonnent), qui continuent à nous informer et à susciter des passions.

Même si, comme moi, vous n'êtes pas adeptes du trafic via satellite, égarez-vous entre 145,900 et 146 MHz,vous y entendrez des contacts étonnants. Il existe quantité de programmes de prévisions de passages des satellites pour vous faciliter la tâche. Pour ma part j'utilise l'efficace SAT-Explorer, proposé gratuitement par F6DQM, et disponible sur le site de F1ORL lequel fournit également les données de mise à jour. Voici l'adresse: http://www.f1orl.org/index.html

Aujourd'hui un lancement de satellites est devenu banal, tout au plus un entrefilet de quelques lignes dans le journal. Il faut une catastrophe pour un article. En 1957 il n'en était pas ainsi...

Alors Vieux, suis-je pardonné ?

Adepte des brocantes et autres "vide greniers" (enfin, surtout xyl !), je sais que tout se vend. C'est vrai que la carte postale, surtout si elle a quelques décennies, se négocie quasiment au prix du caviar. Ne parlons pas des moulins à café et des fers à repasser dont le coût a largement dépassé l'entendement !
En ce qui me concerne je me limite aux bidules radioélectriques et c'est dans cet esprit que je me promène sur le site e-bay, à la recherche d'un vieux manip ou d'un bouquin de l'ère de l'ébonite taillée...
Tout récemment j'ai vu que la cote des cartes QSL grimpait en flèche... Une collection de cartes de stations radioamateurs de l'Antarctique se négociait à 7 euros l'unité !

A quand une rubrique du style " Pour progresser au DXCC, échange QSL Clipperton CW 14 contre BS7H fréquence et mode indifférents " ?

Note : si vous avez dans votre cave un appareil comme celui publié le 9 mai, ne le jetez pas aux "encombrants" ! Ce "Piano", réalisé par Ducretet en 1923, mis à prix 8000 euros, est parti il y a quelques jours à ... 11500 euros dans une vente aux enchères.

Bien que ce soit l'époque, ce n'est pas de ces excellents fruits que l'on déguste entre amis avec le vin nouveau dont je parle. Non, vous l'aviez compris, je pense à ces "coups de bourre" que nous avons tous ressentis un jour ou l'autre, plus ou moins forts... Certains hélas y ont laissé leur peau.
Là ce n'est pas un transistor (parfois coûteux) qui part sans une plainte, mais vous qui risquez de passer ad patres... . Il en faut peu et un certain nombre d'accidents subviennent toujours même si les montages sous 12 ou 28 V ont bien diminué les risques. Mais le 220 V existe toujours (heureusement), comme quelques hautes tensions pour amplificateurs un peu musclés.

Dans la marine (chez les merriens comme disait Monsieur Eric Tabarly) il est un principe : "une main pour soi, l'autre pour le bateau". Quelques vieux OM m'ont toujours conseillé de garder une main dans la poche lors des manipulations à risques... Encore faut-il ne pas avoir le fâcheux réflexe de la ressortir pour ralentir l'éventuelle chute de l'appareil comme me le rappelait il y a peu mon ami F2FO !

Questions subsidiaires mais d'importance : vos proches savent-ils que la première chose à faire en cas d'accident est de couper le courant ?
Au fait, savent-ils où se trouve le disjoncteur ?