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22/02/2008

En panne

Si le côté trafic ne me posait pas de problèmes, je trouvais même qu'il n'y en avait pas assez, je vivais un peu dans l'angoisse de la panne...
C'est bien entendu de nuit, quelquefois par mauvais temps, que le radar ou le gonio tombait en panne et c'est là que les choses se compliquaient...
Ma tête se transformait souvent en "point d'interrogation" et je pestais violemment en pensant à ces heures perdues à apprendre par coeur les câbles immergés dans la Baltique (et ailleurs !) ou encore les richesses du sous-sol sud-américain, alors qu'elles auraient été bien mieux utilisées - à mon sens - à travailler sur l'art de la recherche d'un composant défectueux.
A cette époque on ne "poubellisait" pas encore le matériel pour un chimique qui avait décidé de ne plus travailler. Je dois à la vérité de dire qu'en 1958, le matériel étant à lampes, une bonne indication (basique j'en conviens) était donnée par un filament qui n'éclairait plus ! Maintenant nos bons vieux transistors meurent dans l'indifférence, leur décès laisse quelquefois une petite trace couleur caramel sur le circuit imprimé. Pas toujours !
Les appareils de mesures à bord ? Réduits à leur plus simple expression... un Métrix.

Une fois, en retirant le capot du gonio, la panne m'apparut, lumineuse. Le clips enserrant le téton de grille situé au sommet d'une lampe avait sauté ! Replacé très vite, l'appareil repartit immédiatement. Le Pacha loua les mérites de dépanneur de son Radio. A quoi tient une réputation ?
Hélas cette auréole fut de courte durée, notre bon vieux radar, un Raytheon, donna un jour des signes de faiblesse en affichant des distances allant du simple au double de la réalité. Embêtant de nuit ou dans la brume... Malgré mes efforts et un manuel fort bien fait, nous avons rallié Abidjan sans son aide. La compagnie des Chargeurs Réunis étant abonnée aux services de dépannage de la CRM (Compagnie Radio Maritime), je pris contact et un rendez-vous fut calé pour le lendemain matin. En montant dans le véhicule, à la vue de certains appareils, je n'ai pas mis longtemps à comprendre que mon interlocuteur était un OM. Gerges FF4AA (puis TU2AA et F3CM) détecta une panne intermittente (les meilleures) dans un trigger de Schmidt...

Le radar dépanné, balade et visites des stations locales. Georges, également président des radioamateurs de Côte d'Ivoire, m'invita à la réunion du lendemain...
Ce fut fort sympathique mais assez dur. En effet une coutume voulait que les deux premiers arrivants prennent un verre, le troisième offrait bien entendu sa tournée et le quatrième en faisait autant... Combien étions-nous ? Disons huit ou dix ...
Il valait mieux arriver dans les derniers, c'était certes plus coûteux mais beaucoup moins dangereux !

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