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30/01/2007

Mal de mer et "la double"

Je fais partie de ceux qui n'ont pas le pied marin. A vrai dire c'est surtout l'estomac ...
Lové au fond de son lit (on dit bannette dans la Royale), au chaud, ce n'est pas drôle mais quand il faut en plus travailler (voire parler dans un micro !) cela devient vite insupportable.

Des collègues marins-pêcheurs m'avaient pourtant prodigué force conseils pour "étaler" à la mer... Cela allait de la station debout à l'avant du bateau en fixant l'horizon, en passant par les vertus des sardines à l'huile accompagnées d'un coup de rouge, conseils amicaux ponctués par la fumée d'une cigarette dans le nez... Rien n'y fit.
Je m'en remis un jour à la médecine... Ne me demandez pas ce que c'était mais le nom de ces comprimés se terminait en "mine". Pour "assurer" les résultats j'ai (presque) doublé les doses prescrites. Les résultats dépassèrent mes espérances. Avant de monter au poste radio pour assurer mon quart de 20h à minuit, je suis descendu à la cuisine pour manger une bouchée. Le cuistot, horrifié, a cru à un revenant ne m'ayant jamais vu au réfectoire par gros temps !

J'ai remplacé mon chef, un peu stupéfait de me voir aussi gaillard, puis assuré le trafic habituel...
Que s'est-il passé ensuite ? A minuit, je devais dormir profondément (certains ont osé parler de semi coma) et je n'ai bien entendu pas réveillé le remplaçant... On m'a retrouvé, le casque hurlant à mes oreilles...

Un conseil, comme préconisé dans les notices (à lire attentivement, pharmaceutiques ou non !) respectez les doses prescrites...



medium_F8DHM_mai_2002.jpg



En 2002, 45 ans après, Pierre le timonier du Rhinocéros est devenu F8DHM... J'avais dû lui inoculer le virus amateur sérieusement !
Le muscadet aidant, les souvenirs remontent à la surface et ce sont les crabes pêchés et préparés par Pierre (à droite sur la photo) qui en font les frais...



La double.
A la mer, certains avaient droit, non plus au réglementaire quart de vin, mais au double, d'où le nom. Le réglement stipulait "pour veille, à la mer, devant appareils en fonction". Etonnant non ?
Par gros temps, je faisais partie (voir plus haut) de la grande majorité qui n'en profitait pas ! En revanche quelques collègues (disons 5 ou 6 sur 40) étaient quelque peu perturbés, lors du retour à quai, ayant consommé le double (et quelquefois plus) de la "double" non utilisée par les copains...

Cette "institution" n'a plus cours depuis belle lurette...

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