29/03/2011
Cape Town - Matadi
Cap sur Matadi (ex Congo belge), un port situé à 150 km environ de l'embouchure du Congo, deuxiéme fleuve du monde pour son débit après l'Amazone. Sa remontée n'a rien d'une aimable croisière comme peut l'être le parcours Le Havre - Rouen à l'automne.
Rarement de longues lignes droites sur ce fleuve et le radio est coincé à son poste pendant près de 6 heures. Rassurez-vous on le chouchoutait en lui apportant plateau repas et rafraîchissements !
Pas de portable VHF à cette époque... il faut transmettre la position du navire à chaque virage et retransmettre celles reçues des autres bateaux afin d'éviter tout risque de collision. Les pilotes et les hommes de barre ne chôment pas... Le trafic s'effectue en phonie dans la bande des 2 MHz.
S'il est des ports où le pilote n'a pas grand travail, il en est d'autres en revanche où l'attention est constante. Je pense par exemple à ceux qui dirigeaient la remontée du Cap St Jacques à Saigon, où les affluents sont, à mes yeux, aussi larges que le Mékong lui-même ! Les méandres sont impressionnants et la cathédrale de cette ville, qui constitue un amer de qualité, change constamment d'azimut !
Remonter le Congo est une chose mais l'accostage à Matadi se mérite car il faut franchir le chaudron d'enfer ! En ce lieu, qui n'a rien d'enchanteur, le courant est entre 10 et 12 noeuds... Le Tatiana "montant" à 15 noeuds, il ne reste pas grand chose pour la reprise !
L'agilité déployée par les piroguiers pour franchir cette marmite en ébullition nous laisse perplexes... Pilote, commandant et l'homme de barre ne sont pas franchement décontractés.
Le cargo Tatiana/FNBR
Matadi enfin. Séjour de courte durée mais suffisant pour rencontrer l'un des radios du paquebot belge Albertville qui m'initiera (presque avec modération) aux différents dérivés du houblon de son pays...
L'humour (mais s'agissait-il d'humour ?) a des limites et n'est pas toujours apprécié à sa juste valeur ! Un tenancier de bar plutôt chic (je parle du bar) avait affiché à l'entrée de son établissement "interdit aux chiens et aux marins". Nous avons appris le lendemain que la "plaisanterie" n'avait pas été goûtée par certains et notre humoriste (?) s'étonna de retrouver au petit matin breuvages (quel dommage) et mobilier dans la piscine...
Il paraît que l'on peut rire de tout mais pas avec tout le monde...
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11/03/2011
144,300 MHz
Comme chacun sait (ou devrait le savoir, tout au moins chez les adeptes de la bande 2 mètres), la fréquence 144,300 MHz est réservée aux appels. Hélas il arrive que certains "oublient" et établisssent tranquillement leurs QSO sur cette fréquence au lieu de dégager sur une autre, en s'assurant que celle-ci n'est pas déjà occupée.
Il en est de même sur toutes les bandes VHF. Il arrive même, si j'en crois notre ami F6DKW*, que sur 10 GHz le 10368,100 MHz, fréquence d'appel de la bande 3 cm, soit
encombré ! C'est assez rare. Hélas.
Si la plupart du temps il y a changement de fréquence après une remarque qui doit rester courtoise (qui ne s'est pas fait surprendre ?), il arrive que quelques opérateurs aient une réaction curieuse, j'allais écrire stupide, du genre "Vous voyez bien qu'il n'y a personne !".
C'est quelquefois vrai mais cela me fait penser à ceux qui se garent sur une place réservée aux handicapés...
Tout récemment j'ai même vu une pancarte à l'hôpital de Corbeil (91), laquelle stipulait qu'il était interdit de stationner ... là où atterrit l'hélicoptère !
On croit rêver.
Pourtant dans ces deux cas on peut aussi répondre "Vous voyez bien qu'il n'y a personne !"
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F6DKW vient de porter le record du monde 24 GHz à 579 km lors d'un QSO avec DL7QY le 7 février 2011. A une époque où un contact Europe-USA sur 14 MHz prend parfois une ligne sur les clusters, leur modestie les honore... Chapeau.
Dubus est une revue trimestrielle consacrée à la technique et au trafic sur les bandes V/U/SHF. Les articles sont publiés en anglais et en allemand.
Les archives donnent une idée des articles traités. Le site est là.
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