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24/11/2010

Singapour-Bordeaux ... via Durban !


Encore un voyage sur l'Indochine et "15 jours de vacances à Saïgon pour le radio" rajoutent les mauvaises langues !
Sur le quai un hangar avait attiré mon attention car plein à craquer de matériel essentiellement radioélectrique. De quoi remplir un cargo ! J'aurais bien aimé voir tout cela de plus près mais l'entrée était bien gardée par des militaires américains. Je retrouverai peut-être ces merveilles dans la région parisienne... 1960 c'est encore la belle époque des "surplus". On y trouve des appareils qui font nos choux gras et que certains améliorent pour leur offrir une nouvelle vie sur les bandes amateurs.  En effet, si la plupart des émetteurs sont de "construction maison", la grande majorité des récepteurs émane des surplus (BC342, AR88...) et les "command sets" comme le BC453 associés à des convertisseurs donnent d'excellents résultats dans le domaine de la sélectivité et de la précision de fréquence.

Singapour, Kuala Lumpur, le détroit de Malacca qui n'avait pas encore ses pirates... L'océan Indien fut pacifique. Un voyage sans histoires sauf que... le canal de Suez vient d'être fermé ! Nous l'apprenons assez tôt pour ne pas devoir, comme certains, faire un aller et retour inutile en mer Rouge. Il faudra donc rentrer par le chemin des écoliers, par le cap de Bonne Espérance. Pour ma part l'espérance c'est surtout d'arriver au plus vite à Durban, la mer s'étant vigoureusement réveillée !
Des creux de 8 mètres... nous apercevons de temps en temps le bateau-pilote quand il remonte au sommet d'une vague ! Pas de VHF à bord et je n'entends rien sur 2182 kHz...
"Radio on a besoin de toi... " Quand la passerelle appelle, c'est en général que l'interphone qui la relie avec ceux qui effectuent - à l'avant et à l'arrière - les manoeuvres d'accostage ne fonctionne plus. Bien que les boîtiers soient étanches, ils ne résistent guère longtemps à l'air salin et encore moins aux paquets de mer qu'ils essuient (!) régulièrement. Les contacts des relais n'apprécient pas...  Là il n'en est rien, mais en l'absence de réponse, le bateau-pilote "attaque" au Scott. C'est la première fois (et la dernière je crois) que je ferai du Morse par signaux lumineux ! Vu l'état de la mer ce ne fut guère facile, mon correspondant disparaissant  par moment ...
Je plaigniais sincèrement  les gars sur leur coque de noix et en particulier le pilote  qui devait monter à bord à l'aide d'une échelle, particulièrement mobile, laquelle le projetait  sur la coque  après qu'un paquet de mer ait tenté de le noyer. Un vrai cauchemar.
Le métier de pilote est quelquefois très - très - sportif.

 

 

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