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02/12/2006

Alors on fait quoi maintenant ?

Le mot sabbatique n'avait pas cours à la maison... Pas question de "glander" au delà du week-end !
N'ayant aucune envie d'aller sur un chalutier du côté de Terre Neuve et toujours bien décidé à obtenir ce "2ème classe", je décidai de devancer l'appel du Service Militaire qui se profilait à l'horizon, ce qui permettait entre autres choses, de choisir la Marine. Il était rare en effet d'être appelé dans la "Royale", les inscrits maritimes,
c'est-à-dire les gars de la pêche et de la marine marchande, suffisaient à pourvoir les besoins.

J'avais aussi rajouté un projet : devenir radioamateur, le passage à l'école dotée de l'indicatif F3HE m'ayant complètement accroché.

En attendant de voguer sur les mers lointaines, la première expérience pro fut Grammont à Malakoff. Rappelez-vous, "Grammont, un nom, un renom !" disait la pub de l'époque. J'ai découvert la chaîne de montage et ses cadences, les crises de nerf et les "surveillantes" qui remplaçaient la personne qui avait besoin de satisfaire un besoin naturel !
C'était l'époque du téléviseur "43cm économique". Je fus affecté au contrôle "sortie de chaine". Les tubes fleurissaient (9 broches/noval et les 7 broches). Le premier travail consistait à s'assurer que la bonne lampe était dans le bon support car dans la précipitation de la chaine... Puis mise sous tension; A vrai dire c'était très souvent une mise à feu...
Les réglages se faisaient dans une cage de Faraday (c'est intime mais pas très paysagé comme lieu de travail). Un certain nombre de récepteurs devaient bien entendu être réglés dans la journée... Mes qualités de dépanneur ne me permirent pas souvent d'atteindre le quota attendu et l'on me versa au contrôle final. Un avantage certain, je sortais de ma cage et repassais à l'air libre !
Armé d'un maillet (en peau de porc pour ne pas abîmer le châssis), je frappais (délicatement bien entendu !) verticalement puis latéralement le dit châssis pour s'assurer avant la mise en ébénisterie, de l'absence de faux contacts... Un coup : plus de son, second coup : du son mais plus d'image... Allez cherche le faux contact mon gars !

Anecdote
De l'autre côté de la rue, une boutique vendait des postes radio et TV Grammont. Certains appareils câblés avec les mêmes composants et réglés en face étaient également proposés avec le sigle Blaukpunt. Combien de fois ai-je entendu "Je préfère Point bleu, c'est allemand et plus sérieux !"

Nous étions fin 1955. Un copain d'école me fit miroiter 50 F de plus par mois (ben oui, 10% de mieux quand même !) et m'entraina aux Compteurs de Montrouge. Plus de télés mais des alidades de radar... L'horizon était gris sale, les fenêtres (avec barreaux verticaux) donnaient sur des murs identiques...
Où étaient les affiches de l'école avec les vahinés ondulant sous le soleil ...

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