31/07/2010
2696 km sur 10 GHz ! Chapeau...
"Vous, vous cherchez l'exploit, moi il faut que j'assure la liaison tous les jours, 24 h sur 24..." Ainsi s'exprimait, il y a fort longtemps, un technicien de feu l'ORTF, ami de F5FM ancien de la maison avec lequel il dialoguait.
Cette phrase m'est restée en mémoire et bien entendu a refait surface très récemment. Ne me dites pas que vous n'êtes pas au courant du nouveau record du monde de distance établi sur la bande 3 cm. Encore que, c'est vrai, elles ont été discrètes ces équipes composées d'opérateurs HB, EA, CT, DL, D44 et F. Une préparation minutieuse, un matériel aux performances peaufinées, des opérateurs aguerris et pugnaces, une veille continue des balises installées à cette occasion pour trouver le créneau qui va permettre de tenter l'essai, au bon moment, là où "ça passe !". 2696 km...
Les balises, c'est comme les mini-jupes, ça ne dit pas tout mais ça donne des idées... Encore faut-il écouter 24 h sur 24 (ce n'est pas si facile) sans les "couper" le jour des concours car Murphy veille et c'est peut-être pendant cette interruption que la liaison aurait été possible...
Permettez-moi Messieurs de vous saluer bien bas, la casquette à la main.
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CR du précédent record (2079 km entre Israël et l'île de Lampedusia)
Les records en TV amateur.
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13/07/2010
Météo
Je l'ai déjà dit et je confirme, à bord, le radio était le plus heureux après le chien. J'en étais conscient. J'ai coutume de dire qu'il fut un temps où l'on me payait pour aller à Hong-Kong ou à New-York, voire pour être quelquefois malade ; je dis cela surtout lorsque l'on me propose une balade en mer alors que cette dernière est un peu trop agitée à mon goût ! Mon pied est peut-être marin mais pas mon estomac.
Et dans ces cas-là je repense à ceux qui faisaient "l'autobus", les pétroliers qui chargaient en mer et repartaient quelques heures plus tard, mais aussi à ceux qui, embarqués sur les frégates météo, prisonniers d'un point fixe ou presque, et ce quel que soit le temps, sans pouvoir comme nous, fuir ou mettre à la cape. Et croyez-moi, les points affectés à ces bateaux au beau mileu de l'Atlantique n'étaient pas des lieux de villégiature !
Les radios à bord de ces frégates avaient, eux, du trafic (et je les enviais un peu sur ce plan) puisque toutes les heures ils écoulaient les données* observées par les météos du bord. Toutes ces informations étaient ensuite centralisées au niveau mondial, permettant à différentes stations (St Lys, Malte et bien d'autres) d'émettre des bulletins et autres avis de tempête tant appréciés (je parle des bulletins !).
Dois-je préciser que si d'un simple clic apparaissent aujourd'hui sur votre écran une superbe carte météo animée, les points d'impacts d'orages ou les zones de pluie si utiles aux amoureux de la bande 10 GHz pour leur trafic en "rain-scatter", il n'en était pas de même vers 1960... Pas plus de satellites que de GPS et le sextant, ce bel instrument vendu maintenant à prix d'or dans les brocantes, était bien utile pour "faire le point" grâce aux étoiles et au soleil, quand ils étaient visibles ! D'où ces longs messages (disons 300 groupes de 5 chiffres) transmis à 150 caractères/minute permettant de dresser manuellement la carte météo de la zone concernée.
Dans certaines compagnies, ce travail était dévolu aux radios, lesquels troquaient un moment leur manip pour les crayons de couleur.
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* F6GIN dans son QST MM n° 45 de juin 2009 nous en dit plus. Par ailleurs, des radioamateurs font revivre (TM1EJ) chaque année France 1, bateau météo qui termine sa carrière au musée maritime de La Rochelle. Quelques souvenirs de navigation sur ces frégates figurent ici.
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