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08/05/2010

Retour en mer...

Je ne sais si cela est dû à l'opération TM4FFU au Conquet, mais je viens de me rappeler qu'il y a bien longtemps que nous n'avons pas parlé bateau et voyage.

Nous sommes en 1959 ; après 11 mois de bord, 3 mois de congés (oui je sais cela peut sembler long mais, tous les navigants vous le diront, ce qu'il y a de meilleur dans la navigation, ce sont... les vacances !). Beaucoup de trafic (quand on aime...). La propagation est excellente, le  cycle solaire qui a culminé en 1958 fut l'un des meilleurs...

La propagation aidant, le DX fleurit même avec un simple dipôle excité par un tube RL12P35 alimenté sous 500 V. Indestructible (ou presque).
Une ombre au tableau. Je viens de faire la connaissance de Claude F2FO, lequel me rend visite un jour armé de différents ROS-mètres qui, hélas, délivrent à peu près le même verdict, soit entre 5 et 6 ... Moral brisé...

Mais les tubes sont sympas et endurent beaucoup de tortures, manifestant parfois (trop c'est trop) leur mécontentement en changeant de couleur, effluves bleues, gorge de pigeon... signes quelquefois avant-coureurs d'un décès prématuré. Les transistors, eux, s'en vont maintenant dans l'indifférence générale, sans prévenir... Quand ils deviennent chauds il est souvent trop tard...

Contrôleur du pôvre.jpgSur le moment je n'ai pas osé dire au possesseur de ces instruments, qu'à bord, si on fait bien entendu le creux plaque, on se règle aussi au maximum (?) de HF avec un outil, disons un composant rustique et peu coûteux, à savoir un petit tube néon "scotché" sur le feeder d'antenne (long fil de 80 à 100 mètres). Réglage au maximum d'éclairement et le tour est joué.... Cela ne vaut pas un watt-mètre/ROS-mètre c'est sûr !


Il y a peu j'ai évoqué le sujet avec quelques amis anciens radios de la Marchande, lesquels officiaient par ailleurs dans d'autres compagnies. Eh bien figurez-vous qu'ils avaient le même appareil - je devrais oser écrire contrôleur de champ - à savoir le magique "petit tube au néon".

 

Et puis un beau matin, un télégramme est venu troubler le calme de mon quotidien. Toujours laconique ces messages. "Embarquement Tchibanga Le Havre le.... Nous contacter."
Le Marin, l'hebdo des navigants, m'indique que le bateau revient du nord de l'Europe et repart pour un voyage vers l'Indochine. Chouette ! de nouveaux horizons qui vont me changer de l'Afrique et, ce qui ne gâte rien, un bateau neuf (ou presque) puisqu'il termine son premier voyage.


TCHIBANGA Déc.1965.jpg

Le poste radio n'a rien de comparable avec celui du bon vieux Daloa. Les améliorations sont grandes, surtout en réception. Fini le BC312, remplacé avantageusement par deux RU536, couverture totale jusqu'à 30 MHz. Ils sont même équipés d'un petit moteur qui permet de se déplacer rapidement sur la bande choisie. Quel confort... sauf que ce n'est plus une ficelle qui entraîne l'aiguille du cadran (nous n'en sommes pas encore au digital, n'anticipons pas !) mais un fil rigide, genre corde à piano, qui hélas ne se soude pas...Et quand il casse - cela m'est arrivé - je vous laisse deviner la suite... Les sirènes de l'océan Indien ont dû rougir en m'entendant...

 

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SWR twin.jpgEn feuilletant un vénérable hand-book de l'ARRL datant de 1965, je n'ai pas trouvé de watt-mètres/ROS-mètres qui fleurissent dans les manuels actuels mais seulement un pont utilisant des résistances et le fameux "twin-lamp", bien utile pour ceux qui utilisent du twin-lead.